Revenir au site

Ce que (me) réserve 2022. Ou pas !

29 décembre 2021

Je ne sais pas si ce que je vois/vis dans mon quotidien est la réalité ou l'illusion.

Je ne sais pas non plus si la réalité, c'est ce que je perçois au niveau énergétique...

Je ne sais pas finalement si la réalité existe...( Qu'est ce que la Réalité, on se le demande...)

J'ai envie de te parler de ce qu'il se passe dans un soin, dans une méditation ou un voyage intérieur: à cet endroit, les réalités et les illusions se confondent: ce qui est vécu dans la conscience se dépose aussi comme des sillons de sensations, d'émotions, de pensées... tout comme ce que nous vivons dans notre quotidien.

Dès lors, comment savoir?

Devons-nous rester raisonnables, croire ce que nos yeux perçoivent, et s'inquiéter pour se mettre au diapason des autres?

Ou devons-nous suivre notre senti profond, qui lui raconte une vibration douce et décrit des possibles de paix?

J'avoue que je navigue souvent à la lisière, que ce soit dans mes propres expériences ou dans celles de mes clientes. Et mon expérience personnelle est qu'en suivant cette vibration intérieure, j'ai plus accompli de choses ces 6 dernières années que durant le reste de ma vie.

Alors, je vais raconter, partager davantage certaines vibrations perçues.

J'ai longtemps essayé de trouver un sens, des explications, des compréhensions pour pouvoir transmettre logiquement ce qui était perçu.

Mais quand je renonce à la logique, la magie se fait plus présente et palpable.

Je viens de prendre un temps pour me connecter à moi, à mes guidances intérieures qui m'appelaient ces derniers jours.

De nouveaux mots se sont déposés, amenant de la paix.

Puis, j'ai pris le temps de remercier l'année 2021 pour ce qu'elle m'a apportée, et de me connecter enfin à 2022.

Je n'avais pas encore ressenti l'envie ni la curiosité de le faire.

Et je ne m'attendais pas à ça:

Ce que j'ai perçu, c'est d'abord un grand écran de cinéma qui me montrait une forêt tropicale magnifique.

Puis l'écran s'est ouvert de toute part pour me laisser entrer dans le décor., en mode immersion sensorielle.

Il y avait d'autres personnes ça et là, et nous regardions autour de nous, perplexes, essayant de comprendre ce que nous faisions là, pourquoi, et ce qui était à faire.

Nous cherchions la "mission", le truc à faire, la raison de notre présence: tu sais, dans les films, il faut sauver quelqu'un, ou trouver un lieu, ou chercher un objet ou une ressource...

Autour de nous, derrière moi, je percevais au loin un paysage qui s'ouvrait en vallée nimbée d'une lumière dorée. On pouvait deviner des cultures de peuples paisibles.

Je me pose encore, je respire doucement.

Je laisse se déposer cette idée de chercher quelque chose ou quelqu'un , et les mots qui viennent sont:

"être le paysage. être l'abondance. être la détente. être la gratitude"

Il y a une idée de célébrer cette Nature extraordinaire, une idée d'exploration émerveillée, une idée de jouir de cet espace et de cesser de chercher une quête.

Une idée de paix profonde, intérieure qui est le point de départ de tout mouvement, de toute relation, de toute interaction avec notre entourage.

Le paysage autour, dépaysant me semble grand: l'énergie aux alentours est presque submergeante/ angoissante tellement elle est forte.

Dans ce cas, je sais qu'il s'agit de se syntoniser à ces énergies fortes qui circulent. C'est comme d'être accueillie dans une forêts primaires, avec des arbres-maîtres. Il faut ralentir pour recevoir les enseignements, l'énergie et les soins.

Alors, quand j'émerge de cet espace, ce qui me vient, comme mots et questionnements, c'est:

Saurons-nous trouver cet espace en nous où il n'y a plus de quête et où il s'agit de vivre, d'être la Vie même et de recevoir avec gratitude tous ses bienfaits?

Saurons-nous accepter cette fin de la quête qui nous faisait nous sentir importants, affairés et entrer dans cette extrême simplicité?

Saurons-nous agir, nous occuper paisiblement juste dans le plaisir de faire , plutôt que dans la peur ou la nécessité?

{{ Aparté: Quand j'écris ces mots, j'ai une pensée pour les personnes qui souffrent: parce que j'ai conscience que cette notion d'agir dans le plaisir est normalement possible seulement quand nos besoins liés à notre survie sont satisfaits.

Cette question d'oeuvrer dans le plaisir est donc une préoccupation de personne ayant un certain niveau de vie, de richesse.... à moins qu'il y ait réellement une vibration à laquelle nous sommes invités, d'entrer dans une sorte d'expérimentation de foi qui permette de trouver cet espace en Soi, quelque soit notre situation de vie/ survie?

Je me questionne souvent sur la notion de guidance personnelle versus guidance collective.

Nous résonnons tant les uns avec les autres que la notion d'individu est relative, tout autant que la notion de collectif!

Je suis lassée des visions toutes lumineuses de la spiritualité, et je me méfie de mes propres visions quand elles sont (trop) simples et lumineuses, parce que je sais qu'il y a toujours de multiples couches de vécu: ainsi, quand je reçois des choses lumineuses, j'observe que derrière, je vais me confronter à mes propres ombres, croyances, peurs qui m'empêchent de vivre quelque chose de simple.

Quand je dis que je me méfie, cela signifie que je ne les prends pas pour argent comptant: je les laisse se déposer sans les cristalliser sous forme de croyance.

Fin de l'apparté. }}

Maintenant, ce que cela m'enseigne, c'est de porter mon attention tout au long de l'année sur mon coeur et mon corps: d'observer ce que je contiens, d'observer les moments où je me raidis plutôt que de recevoir l'expérience qui m'est amenée.

Rester détendue est ma pratique régulière: apprendre à garder le coeur ouvert est un engagement.

En 2021, j'ai ( enfin ) appris que garder le coeur ouvert signifiait garder le coeur ouvert à ma propre énergie, ma propre expérience, ma propre guidance intérieure: il s'agit de rester ouverte à ce que je suis, sans jamais invalider qui je suis, mes sentis ou mes pensées/ émotions/ expériences.

Garder le coeur ouvert pour me recevoir et me reconnaitre dans ce que je suis est la clé.

Dès lors, me permettre le plaisir, la fluidité de moi à moi m'invite à poser des choix, des décisions qui me préfèrent.

Et je sais que ce sont ces actions-là qui tracent le chemin juste et intègre auquel j'aspire.

2022 semble être une invitation à "être le monde que je suis": être à la fois le monde, le paysage, l'être qui le vit et l'autre qui interagit: prendre conscience de ce qui vit en nous, et de l'interreliance entre l'intérieur et l'extérieur de nous. C'est subtil, et je crains que mes mots ne soient pas clairs: qu'ils soient vus comme des concepts, alors qu'à certains moments, je peux en faire l'expérience directe. Pour l'instant, sous forme de fulgurances décousues... Mais il est possible qu'avec la pratique, cela devienne plus présent.

Nous verrons bien! Dans tous les cas, cette année 2022 sera vécue comme on peut! 😁

Et dans la manifestation extérieure, il n'y a(aura) pas forcément de choses extraordinaires qui valident, prouvent quoique ce soit: c'est ça qui est comique/ironique: la reconnaissance qui est recherchée un temps à l'exterieur finit par se condenser en une sensation interne, silencieuse de reconnaissance de ce qui est: une sorte de génuflexion intérieure devant la grandeur de la Vie dans son entièreté.

Ce qui fait que finalement, la personne qui n'a jamais été en quête, qui se plait juste à cultiver son jardin, polir sa voiture ou se vernir les ongles peut être finalement la personne la plus spirituelle de tous les temps! 😁 🥰