La Vie, elle est faite de mouvements, et de hauts et de bas.
Comme on le dit, la Vie n’est pas un long fleuve tranquille.
Et quand on ressent un mal-être, on a vite fait de se distraire pour chercher à l’éviter.
Mais on peut aussi apprendre peu à peu à vivre le mal-être, à le laisser être et à l’accueillir de notre mieux.
L’important, c’est de savoir que même la plus petite action peut nous sortir de notre peur.
Le tout, c’est de sortir de l’immobilité!
« Aujourd’hui, PLS.
Position Latérale de Sécurité intérieure: j’ai envie de me rouler en boule sous la couette.
J’ai même envie de prétendre que je suis fatiguée, ou clamer « Je ne suis paaas làààà !!! », et que je veux sécher mon cours…
La vérité, c’est qu’aujourd’hui, j’ai peur.
J’ai peur des papiers à traiter qui s’accumulent, j’ai peur d’être rattrapée.
J’ai peur d’être submergée, de ne pas y arriver, de me planter.
Parce que le projet qui s’annonce est grand et gros…
J’ai un peu peur de ne pas avoir l’énergie de le réaliser, et beaucoup beaucoup peur de me planter encore une fois.
Il y a des jours comme ça, où les choses se distordent, et où j’ai juste envie de rester immobile, à attendre que ça passe.
Rester immobile, c’est une stratégie que je connais, et elle marche bien…
Quand je reste immobile, la menace finit un peu par diminuer, et puis je fais un pas dans une autre direction, et puis l’orage s’éloigne.
Mais en même temps qu’il s’éloigne, l’énergie aussi.
Celle d’avancer, de se réaliser.
Et cette énergie pas, je ne peux pas/ plus lui échapper.
Parce que j’ai commencé ce chemin depuis trop longtemps déjà pour faire demi-tour.
Parce que sur ce chemin, qui est celui de mon Essence, je me suis engagée, avec tout mon être, avec toutes mes failles et mes forces…
C’est un chemin absolu, dans ce sens qu’il n’y a pas de retour en arrière possible.
Alors, quoiqu’il arrive, je dois avancer.
Un peu comme sur l’accrobranche où j’étais tétanisée: il n’y avait pas d’autre choix que d’avancer.
Et je peux avancer crispée, ou me détendre, ou en gardant en tête une phrase ou une image qui me rassure, mais je dois y aller.
Avancer d’un pas, puis d’un autre, et faire cette route avec mes pas.
Je peux tout planifier et faire de mon mieux pour aller d’étape en étape…
Ou bien revenir à l’instant, respirer, observer que mon esprit fait une montagne de quelque chose d’hypothétique.
Ou prendre le temps d’accueillir toutes mes parts activées: celle qui s’en veut de ne pas aller vite, celle qui s’en veut de ne pas faire les choses en temps et en heures, celle qui s’en veut de ne pas avoir assez d’énergie pour aller au bout de quelque chose.
Puis revenir à ce que je peux faire, à ce que je sais faire, et faire de mon mieux.
Ce n’est juste pas facile de tout maitriser… impossible, même.
J’ai souvent besoin de faire le deuil de toutes les choses que je ne réussis pas à faire…
Faire le deuil est l’une de mes forces.
Savoir quand c’est le moment de re-connaître, et de relâcher ce qui a été, et ce qui n’est plus.
Mes aspirations, ce que j’étais hier, mes échecs…
C’est le moment de garder ce qui me sert encore, ce qui me nourrit, ce qui me donne du courage.
C’est le moment de me reconnecter à mon Essence, à mon projet et à relâcher tout ce que mon esprit a imaginé et échafaudé :
Le contrôle. La croyance que je devrais savoir.
Ce Contrôle qui me ferait penser que je dois maitriser, prévoir, utiliser mon temps utilement…
Relâcher pour laisser venir les priorités:
Celles qui ont des deadline…
Celles que je peux faire par moi-même
Celles où je dois contacter des personnes, chercher de l’aide.
Un pas après l’autre, avancer dans le noir, avant que tout décante et soit clair et accessible à nouveau.
Alors, pour aujourd’hui, faire des listes:
- Liste des choses dont j’ai besoin dans mon projet
- Rétroplanning
- Demander de l’aide
- Liste des choses qui me font du bien, plaisir, ou me ressourcent
Et poser au moins une action: m’occuper de mes documents de voyage.
Voilà.
Et après ça, continuer à écouter ce qu’il se passe en moi, tout en passant à l’action….
Et toi, quelles sont tes stratégies pour sortir de tes peurs? »