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Poser des limites pour Soi

L’amour a t-il besoin de frontières ?

26 juin 2018

En avançant sur le chemin su développement personnel, il est très probable que vous ayez souvent croisé la notion que tout le monde est lié, que nous sommes tous l’un.
Dans ce cas, si nous sommes tous Un, pourquoi poser des limites, établir des frontières ?

Quand on donne de sa personne

Bon nombre d’entre nous ont pris l’habitude, très tôt, ou depuis toujours de donner de leur personne. Donner du temps, donner de l’écoute, aider, faire passer les autres avant vous-même…ça vous parle ?
Et la plupart du temps nous avons, au fond de nous cette tristesse de ne pas avoir la place de l’élu, celui qui est choisi, celui qui passe, au moins une fois, avant les autres. Souvent il y a aussi un peu de ressentiment : « mais pourquoi ne me traite-il pas comme je le traite, après tout ce que je fais pour lui (pour elle)…
Moi, c’est dans ma nature, mais pourquoi les autres ne le font-il pas ? Le monde serait plus doux, s’il y avait plus de gens altruistes… »

Tout d’abord, il faut savoir que donner aux autres plus qu’à nous-même est un choix. Certes influencé par notre éducation, notre milieu, mais cela reste un choix, ce qui signifie que l’on peut choisir de changer d’attitude.
Mais pour cela, il faut se confronter à la peur de ne pas/plus être aimés, et puis accepter de se voir autrement, ce qui est, en soi, tout une aventure.
Et puis comprendre que nous avons le droit, et le DEVOIR de poser des limites .

A quoi servent les limites

A quoi servent-elles ? A nous protéger, mais aussi à nous définir aux yeux des autres.

On pense souvent à tord que les limites nous servent à nous protéger de l’extérieur, des attaques, des demandes…à tord.
En effet , dans un premier temps, les limites nous servent à nous protéger de nous-même.

De notre propension à systématiquement « sortir de notre corps » (énergétiquement) pour aider, soutenir les autres.Quand nous n’avons pas appris en grandissant, qu’il était normal, juste et sain d’avoir des limites, c’est difficile d’écouter les signaux de notre corps.
Hors, d’un point de vue énergétique, nous disposons d’un stock qui n’est pas toujours inépuisable.
Visualisez une batterie (de portable,par exemple). Quand elle est vide, pour faire fonctionner votre appareil, vous avez besoin de la recharger.
Et bien pour nous, notre corps et notre être, c’est pareil.
Sauf que nous avons l’habitude de laisser nos batteries plus ou moins remplies, et de les recharger épisodiquement. Quand nous y pensons…

Donc nos limites, normalement, nous informent dans un premier temps que nous devons faire attention à nous et à notre énergie.
Elles se manifestent par des symptômes émotionnels : agacement, lassitude, ressentiment, tristesse, colère ou par des symptômes physiques : maux de tête, de ventre, tensions dans le dos, crises d’angoisse, asthme, éruptions cutanées…
Or c’est à nous de prendre soin de notre corps, notre « véhicule physique », c’est notre responsabilité, pas celle des autres. C’est à nous de savoir utiliser notre énergie, et de maintenir nos batteries rechargées au maximum.

Et puis dans un deuxième temps, elles nous permettent de nous définir aux yeux des autres, parce qu’en affirmant peu à peu nos limites, nos contours (énergétiques), les autres vont peu à peu cesser de rentrer « dedans », c’est à dire nous faire des demandes qui nous obligent à nous expanser, à étirer notre énergie et notre volonté pour y répondre.

Mais si tout est Un, pourquoi mettre des limites ?

Rappelez vous, nous faisons tous partie de l’Un, de la Source, nous partageons tous l’étincelle Divine, etc…

Dans ce cas, pourquoi mettre des limites, quand nous avons déjà beaucoup de mal à comprendre la notion d’Amour Inconditionnel ?

En fait, il est très important de comprendre que nous sommes tous reliés, en temps que représentants de l’espèce humaine, mais nous avons également des connexions avec tout ce qui est : les plantes, les animaux, la Terre, les pierres…mais aussi les objets inanimés : voitures, maisons, stylos etc…
Tout ce qui existe est une utilisation de l’Énergie, que ce soit palpable ou non. Aimer ce qui est, c’est aimer le monde qui se déroule devant nos yeux, et nous-même.

Cependant, pour ne pas nous diluer dans le Tout, il est également important d’apprendre à nous définir, et à protéger notre Dignité.
Chacun(e) a des limites qui lui sont propres. Parfois celles-ci sont immuables, parfois, les limites évoluent avec la personne. Dans les deux cas, les limites lui servent de cadre, de protection, et permettent de délimiter la signature énergétique de la personne, ce qui fait qu’elle est Elle, unique, créative à sa manière.

Le cadre va vous permettre de pouvoir exhaler votre unicité, votre parfum, telle une fleur, et d’exprimer avec créativité ce que Vous, vous êtes venus faire au monde.

Sans ce cadre, nous avons tendance à nous diluer, à épuiser notre énergie en voulant aider tout le monde, ou à nous perdre lorsqu’on ne sait plus qui on est. Parfois, nous allons même jusqu’à nous mêler de ce qui ne nous regarde pas, ou à prendre de façon personnelle les histoires des uns et des autres, ou à nous charger d’émotions qui ne nous appartiennent pas.

Définir nos limites, c’est prendre conscience de qui nous sommes, et nous permettre de l’exprimer avec talent.
C’est aussi reconnaître que chacun(e) a sa propre responsabilité, et son propre chemin, en commençant à emprunter le nôtre.
C’est accueillir nos émotions sans en rendre autrui coupable ou victime.
C’est aussi rendre hommage à nos forces, et travailler sur nos faiblesses.
C’est accepter d’être unique, vulnérable, intègre, accepter de nous tromper, mais continuer à avancer sur notre route, dans notre vie.
(Je vous invite à ce sujet à explorer le travail de Bréné Brown sur la Vulnérabilité. )

C’est dire : « Voici qui je suis », « et vous, qui êtes vous ? », c’est à dire inspirer les autres et les inciter à emprunter leur chemin.

Et c’est incarner, pour nos enfants, nos valeurs et ce que nous aimerions qu’ils deviennent : Eux-même.

Comment faire ce travail sur soi ?

Dans un premier temps, prenez le temps de faire le point sur votre vie avec lucidité.
– Comment allez vous ? Comment vous sentez-vous ?
Heureux ? Dynamique ? Épuisés ?
Que souhaitez vous ? Qu’est ce qui vous fait envie ?
Quel est votre rapport aux autres ?

Ensuite, cela peut être le moment d’envisager un temps de retraite, ou de vous en organiser une ...
Puis vous pouvez, peu à peu, prendre l’habitude, avant chaque décision, de vous poser cette simple question :
Est-ce que je rends hommage à Qui je suis en prenant cette décision ?

Petit pas à petits pas (« babystep », diraient les anglosaxons ), vous allez modifier votre vie en vous affirmant davantage.
Si vous rencontrez en chemin peurs et résistances, c’est peut-être l ‘occasion d’essayer de travailler sur vous à l’aide de dreamboards , d’EFT, ou de vous faire accompagner afin de voir à nouveau clairement dans votre vie.

Je pense sincèrement qu’un des buts de notre vie, c’est juste d’accepter d’être assez curieux pour marcher sur notre chemin les yeux ouverts,et avec l’envie de voir ce que chaque tournant nous réserve.
Étant donné que rien n’est permanent, autant faire de notre vie un chef-d’œuvre de joie, de surprises et d’action…

septembre 2014