Il y a 12 ans, je découvrais tout un monde:
Celui des pierres, des huiles essentielles, des plumes de couleurs, des tambours, des soins et rituels, etc ...
Qu'est ce qu'il en reste aujourd'hui ?
Des objets dans ma maison.
J'ai été charmée par les possibilités de chacun. Par les odeurs, les couleurs...
Mais au fil des années, je me suis rendue compte que je n'utilisais pas ou très peu ces objets.
Ils étaient présents, comme outils à proposer si besoin à ma clientèle.
Mais même là, en interrogeant les corps ou les énergies, même là, ils sortaient rarement de leur boîte.
Je me suis questionnée, beaucoup.
J'ai même éprouvé des sentiments de deuil, mâtinés d'injustice : "pourquoi, moi, ça ne résonne pas dans les testing ou au pendule ? "
Je continue à admirer les pierres, mais je n'en achète plus.
Je n'achète plus non plus d'huiles essentielles : j'ai observé que celles dont mon corps a besoin sont très réduites et sont toujours les mêmes.
Ce que je vis n'est ni un enseignement, ni une critique de ceux/celles qui consomment des pierres de soin ou des huiles essentielles, hein.
Juste un partage d'expérience.
Après avoir admis que mes testing me donnaient toujours la même réponse, j'ai observé ce qu'il se passait à un niveau plus global.
Le marché des pierres n'a cessé de se développer ces dernières années. On trouve se plus en plus d'objets en pierre de soin, genre les rouleaux de jade en cosmétique, les gourdes avec une pierre dedans, etc.
Ces objets peuvent être beaux, mais sont-ils vraiment utiles? Valent-ils que la terre soit creusée , que des hommes, femmes et sans doute enfants aillent dans des mines pour extraire les minéraux ?
Les huiles essentielles sont incroyables et ont des applications que je ne renierais pas: mais sans doute que selon les marques, les huiles sont aussi extraites en allant chercher des plantes dans des lieux rares qui ont besoin d'être préservés.
Un marché augmentant peut-il respecter la nature?
Je suis en bonne santé, c'est vrai. Je n'ai pas de pathologie lourde nécessitant des soins spécifiques et réguliers et je trouve que l'utilisation des huiles essentielles est une démarche intelligente, à ne pas négliger pour accompagner le corps.
Mais il y a sans doute des nuances importantes quand à leur utilisation de bien-être, de confort, quand cela répond à une mode, ou une norme...
Je crois aujourd'hui que tout le monde n'a pas absolument besoin d'huiles, ou de pierres, etc.
Mais le corps, l'énergie peut parfois en appeler ponctuellement.
Au delà de l'émerveillement visuel de voir ces magnifiques pierres, finalement, il y en a peu auxquelles je me suis attachée ( et peut-être vice-versa : d'un point de vue énergétique, les pierres acceptent de travailler avec nous, ou pas) .
Maintenant, avant d'acheter, je questionne mon corps ou la pierre, au pendule.
En ce qui concerne les huiles que j'ai chez moi, idem.
Il y a une sobriété qui s'installe, et qui fait que j'ai de moins en moins d'accessoires.
Là encore, il n'y a rien à en conclure: juste un mouvement d'essentiel, dans mon énergie actuelle.
Au delà de mon questionnement éthique, j'observe autour de moi: mon questionnement reste ouvert.
Et j'admire aussi des personnes qui ont des accessoires, un univers, qui en font usage.
Il y a peut-être même une part de moi qui pourrait les envier ! C'est si beau, ces univers-là quand c'est respectueux et plein d'amour!
Mais je me laisse guider vers les outils qui sont vraiment alignés à mon énergie du moment, et j'accepte qu'il puisse en avoir peu.
Je n'ai plus envie d'outils, plus envie d'objets.
Ce qui m'anime est l'espace entre.
Un temps suspendu.