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Ce perfectionnisme qui nous empêche d’avancer

26 juin 2018
Moi, perfectionniste?

J’ai longtemps considéré que je n’étais pas perfectionniste.
Ayant commencé mes études dans une filière artistique (le design), j’étais entourée de profil varié d’artistes, ou de touristes qui n’avaient pas encore trouvé leur voie.
J’en faisais d’ailleurs probablement partie, et si j’aimais bien dessiner, je dois reconnaître qu’il est probablement plutôt heureux que je n’aie pas persévéré.
Mes projets étaient assez souvent conceptuels, mais mes dessins n’étaient pas à la hauteur de mes attentes.
« A la hauteur de mes attentes »…Au lieu de conclure que j’étais perfectionniste, j’en ai conclu à l’époque que je n’étais pas assez: assidue, appliquée, douée, artiste, créative…
Je n’étais jamais « assez ».

Ne pas se sentir « assez »

Je ne sais pas si ça vous parle, mais en tout cas, maintenant, dans ma pratique de thérapeute, je rencontre souvent (tout le temps) des personnes qui ne se sentent pas « assez ».
Pas assez intelligentes, pas assez douées, pas assez calmes, pas assez fortes pour dire non, pas assez patientes avec leurs enfants, pas assez intuitives…
D’ailleurs, bien sûr, manquer d’estime de soi fait partie des motifs n°1 de consultations de thérapeutes.

Seulement, dans le développement personnel, on parle beaucoup de changement, d’idéal à atteindre, d’égo à gommer, de régime alimentaire à changer, de corps à muscler…
Je ne dis pas que l’on n’a pas d’efforts à faire, moi la première…mais franchement, est-ce que vous ne vous lassez pas, à la longue, de toujours devoir faire des efforts, faire de votre mieux?

Et si le mirage du mieux-être n’était qu’une nouvelle façon de nous torturer, et de nous faire croire que nous ne sommes pas assez?

Le perfectionnisme spirituel

Je l’avoue, je suis perfectionniste.
Il ne s’agit pas d’un perfectionnisme très visible: l’intérieur de ma maison a tendance à être en bazar, et mes vêtements ne sont pas forcément tirés à quatre épingles…mais il peut m’arriver de couper les cheveux en quatre dès qu’il s’agit de surveiller mes mots, chercher à résoudre tous les conflits, essayer de raisonner de façon réfléchie et mesurée quand les enfants exagèrent,etc..
Est-ce que je suis pour autant blindée, et manquant de spontanéité? Je ne pense pas: je suis réellement émue, souvent pour des tas de raisons, et en général, j’exprime ce que je ressens sur le moment.
Mais je m’aperçois qu’il peut y avoir un filtre sur le ton de ma voix, ou de mon visage qui fait que même en colère, les autres ne perçoivent pas nécessairement l’intensité de mon émotion.
Pour moi, le choix de mes mots montre l’intensité de ma colère. Je les pèse, et lorsque j’annonce que je suis énervée ou en colère, je la vis à travers mon choix de mots.

Parfois, mon perfectionnisme me retient, aussi, de faire certaines choses: animer des ateliers, parce qu’ils ne sont pas de moi, faire des conférences, parce que de nos jours tout a déjà été dit, et d’autres le font si bien, etc…
Ce qui fait que ça fait des années que j’amasse des connaissances, pourtant utiles, et que je n’en fais profiter que quelques personnes.

Mon défi: devenir visible

Depuis l’année dernière, il y a de nombreuses choses qui bougent sur ce point.
J’ai compris qu’il fallait que je devienne plus visible, que j’exprime mieux ce en quoi je crois. Que je diffuse ce qui me passionne, ce qui me fait vibrer, parce que d’autres que moi pourraient en profiter.
Que je propose à d’autres de cheminer avec moi, en même temps que moi.
Que bien sûr la connaissance est accessible de plein de façons mais que c’est plus facile quand quelqu’un propose un atelier, ou une conférence près de chez vous.
Et que je fais partie de ces personnes qui adorent transmettre,échanger, découvrir de nouvelles idées.

Alors, cette année, il va y avoir pleins de propositions…
Les ateliers d’EFT pour les enfants, pour lesquels je m’étais formée il y a 3 ans;
La communication connectée que j’étudie de mon côté depuis 2 ans;
Des tirages de cartes, et des lectures intuitives ( que j’ai approfondi avec Karina Ladet), que j’expérimente aussi depuis 3 ans;
De la médecine énergétique, que j’ai découvert il y a 6 ans…

Peut-être que tout ne sera pas parfait, comme dans mes rêves (ou sur Pinterest), mais au moins, je vais essayer…
Mais comme le dirait Maître YODA: « N’essaie pas. Fais-le ou ne fais pas ».

Un petit rappel: Les enseignements de Maître Yoda

Alors je vais agir, de la façon la plus authentique possible.

Je vais cesser de vouloir ressembler à une image parfaite que je voudrais atteindre. Je vais avoir peur, suer, pleurer peut-être, mais je vais être ce que je suis, et pas plus que ce que je suis en réalité.

Humaine, vivante, changeante, imparfaite.

Parfaite dans mon unicité ET dans mon imperfection.

Être parfait dans notre imperfection

C’est difficile de comprendre ce concept que nous sommes parfaits tels que nous sommes.

Pour être honnête, ça fait pas loin de 10 ans que je mâche et remâche ce concept. Comment pouvons-nous être parfaits alors que nous avons tant de défauts???

J’ai eu une illumination, pas plus tard qu’hier matin.

Alors que j’étais en train de murmurer des mots d’amour à mon délicieux petit Ange de 5 mois (1/2, s’il vous plait) comme le font la plupart des mamans à leur bébé (ils sont trop mignons, que voulez-vous que je vous dise?), je lui expliquais que je ne sais pas ce qu’il choisira d’être ou de faire plus tard, mais qu’il était parfait. Comme il était.

En fait, ce que je lui souhaite, c’est d’être lui-même. Ni plus ni moins.

Être capable d’exprimer la Vie en lui, à sa façon, dans son unicité, dans ce qui fait qu’il est unique.

Sachant que nous sommes tous uniques, et si notre perfection, c’était d’être capable d’exprimer toute notre spécificité, nos couleurs, nos vibrations (Appelez ça comme vous le voulez), toute la richesse de l’humanité, sans chercher à copier qui que ce soit, sans chercher à atteindre quoique ce soit d’autre que nous-mêmes ?

et si nous avions juste à écouter ce qui se passe en nous, et à suivre et réaliser nos envies, comme ça, tout simplement, pour voir ce qui va se passer.

Bien sûr, j’exclus toute les pulsions négatives tournées vers la destruction, ce n’est pas ce que j’appelle une envie.

Mais si vous n’aviez pas de contraintes financières, matérielles (et que sais-je encore?) qu’est ce que vous aimeriez créer, là, maintenant?

Comment aimeriez-vous passer votre temps?

Et vous, quelle va être votre déclaration d’intention? Je serais ravie de le découvrir à travers vos commentaires …

octobre 2014