Dans mon précédent article, j’ai expliqué comment je réagissais en cas de choc émotionnel.
Il est important de prendre soin de soi rapidement et de prendre un peu de distance dès que possible.
Si les Accords Toltèques, les Fleurs de Bach et la Méditation me permettent de prendre un peu de distance et de commencer à me recentrer, il existe d’autres voies me guidant vers le centre de moi-même.
Ainsi, récemment, ce qui m’a aidé a été de faire le point sur ce qui était important pour moi, sur mes besoins réels pour me donner un nouveau souffle, une nouvelle vision.
Et pour faire le clair en moi, je ne connais pas d’outil plus simple et recentrant que la communication non violente (CNV).
C’est un processus que je trouve tellement inspirant que depuis le début du mois de Septembre, j’ai décidé de me former officiellement, pour peut-être, à terme, l’enseigner ou me former à l’école d’Isabelle Padovani.
Je verrais bien ce que l’avenir dessinera sous mes pas, mais en attendant, j’ai envie de partager avec vous ce que la CNV m’apporte depuis quelques années.
Me recentrer sur mes besoinsLa Communication Non violente, de Marshall Rosenberg fait partie des approches qui ont changé ma vie, depuis une dizaine d’année déjà.
A la lecture de « Les mots sont des fenêtres, ou bien ce sont des murs », j’ai été impressionnée par la générosité de son auteur, et à l’intensité de son partage qui selon moi peut réellement changer le monde. J’avais l’impression que ce livre me parlait, à moi, directement ,comme s’il avait été écrit pour moi !
Depuis, j’essaie de le pratiquer aussi souvent que possible, et c’est vrai qu’il a transformé ma façon de voir le monde.
Tout d’abord, un petit rappel sur la CNV (j’essaie d’être succinte, mais si j’ai manqué des parties importantes et que mes lectrices ont à cœur de partager ou de m’indiquer des nuances indispensables à apporter, n’hésitez pas!)
Elève de Carl Rogers et de l’Ecoute active, Marshall Rosenberg a réussi à modéliser une forme de communication permettant de mettre à jour les vrais besoins de chacun et de rentrer en résonance avec soi et avec l’autre, afin de rendre le monde plus humain et de révéler ce besoin de contribution à l’humanité dont nous portons la graine en nous.
Au prime abord, les étapes de la CNV semblent simples :
Observation : décrire la situation en termes d’observation partageable ;
Sentiment et attitudes : exprimer les sentiments et attitudes suscités dans cette situation
Besoin : clarifier le(s) besoin(s) ,
Demande : faire une demande respectant les critères suivants : réalisable, concrète, précise et formulée positivement. Si cela est possible, que l’action soit faisable dans l’instant présent. Le fait que la demande soit accompagnée d’une formulation des besoins la rend négociable.
Pourtant il y a de nombreuses nuances que seule la pratique assidue et approfondie permet de maîtriser.
Ainsi, la notion de besoin doit être définie de façon assez précise
Marshall Rosenberg les définit ainsi : « Les besoins sont des manifestations de la vie ». Il les considère comme des cadeaux « beaux et précieux » .
- ils sont universels (communs à tous les êtres humains) ;
- ils sont l’énergie vitale qui nous mobilise pour agir dans le sens qui va nous faire croître ;
- ils sont indépendants de tout contexte. Notamment, ils ne sont attachés :
– ni à une personne en particulier,
– ni à un objet,
– ni à une action,
– ni à une situation particulière ;
il y a un nombre infini de manières de les satisfaire. M. Rosenberg appelle « stratégies » les actions que l’on met en œuvre pour les satisfaire.
Dans ses interventions, il incite ses interlocuteurs à en parler en leur demandant de répondre aux questions suivantes :
Qu’est-ce qui est vivant en nous ?
Qu’est-ce qui pourrait nous rendre la vie plus belle ?
En effet, quand nous ne sommes pas conscients du lien entre nos besoins et nos sentiments, nous croyons que ce sont les situations qui, seules, provoquent ce que nous ressentons et nos attitudes.
Or c’est à nous d’être responsables de notre attitudes et des actions que nous allons poser, quelque soit la situation.
Pour vous aider dans ce processus, je vous propose un petit aide-mémoire :
Et je n’aime pas m’attarder dans des pensées inconfortables.
Donc le processus de la CNV que je pratique en moi dans un premier temps, me permet de clarifier mes besoins et de faire une demande (à moi en priorité, à l’autre si cela est possible) .
Pour moi, récemment, cela a permis à des besoin de se révéler à moi: Besoin de confiance, de sécurité, de garder le lien, besoin de temps, besoin de faire le deuil d’une relation, besoin de réajuster des valeurs, besoin de passer à l’action….
Et donc de me faire la demande de mettre en place le climat favorable à l’expression de ces besoins.
Faire une demandePour M. Rosenberg, une demande a toutes les chances d’être entendue quand elle est :
- Active et positive : demander ce que l’on veut, et non pas ce que l’on ne veut pas, exprimée dans un langage incitant à l’action.
consciente et explicite : les demandes implicites sont sources de mauvaise interprétation et de désarroi pour ceux à qui elles s’adressent. - Simple, claire et précise : le but de la demande est clair pour tous et sa réalisation est à la portée de l’interlocuteur.
De mon côté, cette partie-là est à travailler. En général, je cherche seulement à exprimer ce qui est vivant en moi, et ce n’est que récemment que j’ai commencé à travailler sur cette partie-là.
Je dois reconnaître que c’est une part importante du processus, qui permet de boucler la boucle pour, si c’est nécessaire, en recommencer une nouvelle.
En effet, une demande peut ne pas être prise en compte et dans ce cas, le processus est à recommencer, en tenant compte des objections de l’autre, (ou même de la part de moi qui n’est pas prête à consentir à répondre à ma demande à moi-même! Par exemple : prendre du temps pour moi. Dit comme ça, ça paraît logique, mais s’il y a une part en moi qui a peur de manquer d’argent, ou de temps, ou d’affection, je vais avoir du mal m’autoriser du temps pour moi !).
Ce qui est incroyablement subtil, comme je le souligne avec l’exemple ci-dessus, c’est que en nous comme à l’extérieur de nous, les sujets de lutte (ou de pratique, selon la façon de considérer les choses) ne manquent pas…
Or, dans le milieu du développement personnel, de nombreux maîtres ou approches expliquent que l’extérieur est un reflet de ce que nous vivons à l’intérieur.
D’ailleurs la vision des Accords Toltèques s’appuient sur ce concept que la Vie telle que nous la percevons est un reflet de nous-même.
J’avoue qu’il m’a fallu du temps pour comprendre cette vision du monde. Mais plus j’avance dans ma compréhension de moi-même, plus j’assimile en quoi mes pensées peuvent impacter d’une façon subtile ce que je vis.
Ainsi, récemment, une situation extérieure a été l’occasion pour moi de faire le point sur les jugements que j’entretenais encore à mon égard, des schémas répétitifs datant de mon enfance ou des souffrances plus anciennes encore.
Et en prenant conscience de toutes ces croyances limitantes, je prends conscience que j’ai besoin de me donner plus d’auto-empathie et de soins.
Et vous le devinez, quand on passe du temps à écouter et à accompagner d’autres histoires que la sienne, on peut avoir tendance à négliger cette partie-là.
Mais ma demande à moi-même va dans ce sens, et je ressens profondément de la joie non seulement à l’idée de prendre davantage soin de moi, mais également a pouvoir accompagner les clientes à en faire autant, en partageant avec elle mon expérience sur ce sujet.
Mais je ne sais pas vous, mais quand ma demande à moi-même a été de me donner de l’auto-empathie, ma première pensée a été : oui, mais comment on fait, concrètement ?
Je vous partage donc mes stratégies et découvertes dans mon prochain article (oui, je sais…c’est dur d’attendre…mais ça vous laisse le temps de pratiquer votre CNV… ^^ )
Si cela vous inspire des pensées ou des questions, je serais ravie d’échanger sur ce sujet sur ma page facebook ou dans les commentaires ci-dessous!
Si malgré vos efforts vous recherchez de la sérénité sans savoir comment l’atteindre, pourquoi ne pas profiter d'une séance pour faire le point et décider si vous souhaitez vous faire accompagner quelques temps ?
septembre 2015