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Les conditions d'un travail en profondeur

7 novembre 2022

C'est clair et net.

Cela fait plus de 19 ans maintenant que je travaille sur moi et j'ai exploré beaucoup de choses dans le domaine des émotions, de la spiritualité, de l'énergétique.

J'ai testé des quantités délirantes de produits gratuits, de vidéos, de cours en ligne, d'approches, et j'ai travaillé aussi avec plusieurs coachs.
Tout ça, par goût de l'étude, mais aussi parce que j'avais des choses à guérir en profondeur et que j'étais insatisfaite de ce que je recevais: souvent, un bout par ci, un bout par là...
J'ai rarement rencontré quelqu'un qui avait suffisamment de connaissance pour avoir une vue d'ensemble.

En me formant, j'ai acquis un certain nombre de connaissances qui jaillissent quand mes clientes en ont besoin ( je serais incapable de créer le sommaire de tout ce que j'ai pu incorporé ! mais la magie de l'intéraction fait que quand on me pose une question, ça émerge comme par magie! ).

Ce qui m'a le plus fait avancé n'a pas toujours été lié au tarif que j'ai investi, loin de là...
Je dirais que ce qui m'a le plus avancé a été ce que j'ai fait dans un climat de confiance, d'ouverture, mais surtout, ce que j'ai entrepris en m'engageant.
Et dans mon cas, m'engager signifiait entre dans l'inconnu sans attente.
Pas en pensant que l'autre avait la réponse à tous mes problèmes
Pas en attendant d'être enseignée
Pas en attendant d'être sauvée


quand je lis ce que je viens d'écrire, je me dis " mais alors, d'où vient l'élan d'investir ou d'engager telle ou telle personne? " . Alors je vais préciser:
il y a toujours eu chez moi un désir d'aller plus loin. Parfois ça me saoule profondément, mais c'est comme ça, il y a un élan d'exploration en moi et une curiosité de découvrir des limites ( ou non) à l'Inconnu.
Donc l'élan vient de cet appel, et parfois d'un intérêt intellectuel, ou une curiosité d'observer comment cette personne se débrouille: je passe des heures, des années à observer les fonctionnements humains, et puis parfois j'ai été guidée par la volonté de guérir.
Mais au commencement du coaching ou de la formation, à chaque fois, quelque chose s'est dit: " en fait, je ne sais même pas ce que je fous là et ce que je viens y chercher", et ça a conduit à un relâchement intérieur, et un retournement de mon regard vers moi, plutôt que vers l'autre.
Et une décision intérieure de vivre l'expérience, et de voir ce qui en résulterait.
En d'autres mots, je m'approprie le chemin, j'en prend la responsabilité: quoique la personne ait à m'apprendre ou non, c'est moi qui vit l'expérience et qui en fait ou non quelque chose.

Il y a plus de 15 ans, j'ai un jour participé à un stage autour du féminin sacré: a l'époque, ça coûtait un bras, c'était à Bugarach et j'étais intriguée par ce qu'on allait y faire.
Finalement, le stage n'était pas du tout à la hauteur de mes attentes ( heureusement que j'y étais allée avec ma meilleure amie, on a bien ri).
Mais surtout, je me suis abîmée, là-bas.
A l'époque, je recherchais de la guérison pour les abus sexuels que j'avais subis. Je pensais que me retrouver avec une thérapeute qui guérissait le féminin sacré allait m'aider.
En réalité cette personne n'était pas intègre. Elle était clairement dans des jeux de pouvoirs, et je me suis retrouvée à soutenir ma binôme qui était en très grande détresse alors que pour une fois, je venais pour moi.
Je te passe les détails sur les pratiques du stages: se mettre nu, être soit-disant guidée au tambour chamanique sans qu'il n'y ait aucune mesure de sécurité installée ou respectée, finir à même le carrelage glacé alors que les émotions à libérer était denses , profondes et auraient sans doute nécessité de la douceur et de la chaleur...
Après ce stage, quand je suis revenue chez moi décalée. Si je passais les mains sur mon corps, c'est comme si je n'étais pas là, présente.
Il m'a fallu des semaines pour récupérer mes sensations, des semaines pour que mon énergie accepte de réhabiter mon corps.
J'ai appris ce jour là que vouloir guérir ne doit pas se faire au détriment de ma sensibilité.

Je pensais que j'avais un blocage à faire sauter.
La thérapeute, psychothérapeute freudienne ( je l'ai appris dans le stage, quand elle projetait des complexes oedipiens à tout va quand quelqu'un s'exprimait dans le cercle de parole) renforçait cette notion de devoir passer outre le blocage...

Et je te le dis dans les yeux:

UN BLOCAGE A TOUJOURS UNE RAISON D'ÊTRE.

J'ai appris à communiquer avec les blocages, comme je communique avec les bébés, avec les plantes ou les animaux.
Néanmoins, un processus respectueux sur des traumas émotionnels profonds peut nécessiter du temps et beaucoup beaucoup de sécurité.

Et ça, tu ne l'auras pas en une séance.
Même avec moi, même si j'ai l'habitude et que je prends au moins 2h par séance avec mes clientes.
Chuchoter à l'énergie signifie la respecter, profondément: entrer en relation, se laisser enseigner, se laisser transformer.

Je me laisse transformer par mes clientes.
Je fais partie de l'expérience avec elle car, à la façon du Ho opono pono, l'énergie circule en moi également, et se sert des informations que je contient pour travailler avec mes clientes.

Je travaille d'une façon très particulière, et quand j'ai travaillé avec des coachs, très peu d'entre elles pouvaient me rejoindre là où j'étais.
Les techniques habituelles ( travail sur les mindsets, les émotions, ou même de stratégies ( mais au niveau intellectuel) ) tombaient à plat.
Ce que je pratique se fait sur plusieurs plans.
Mais mes clientes ont aussi à s'engager envers elles-même pour que les séances soient optimisées, et qu'elles avancent à grands pas.
Sinon, et bien ce sera des petits pas. Et c'est ok: chaque personne avance comme elle peut.
Mais je ne peux pas râler-pousser, comme on dit en créole.
Je ne peux que respecter l'énergie et son mouvement.

Quand mes clientes s'engagent envers elles-même, elles se donnent en fait plus d'espace à l'intérieur; je leur montre comment faire.
C'est dans cet espace que les choses se transforment.

Donc c'est tout simple: en les humains que nous sommes si nous n'avons pas d'espace, nous évoluons peu ou pas.
si nous nous donnons de l'espace, nous pouvons VRAIMENT aller rencontrer les blocages/ crispations/ traumas, et parce qu'ils ont de la place, les laisser se dénouer.

Mon art est là: dans ma capacité à ressentir les schémas énergétiques de l'Essence, à les faire descendre, à les comparer à ce qui est présent et contracté, à aller rencontrer, dénouer, mettre des mots sur les raisons de la contraction, et d'enseigner en mot simple comment est la dynamique intérieure pour que mes clientes puissent en prendre le volant.

Mais mon art ne peut se révéler que dans des espaces adaptés.
C'est la raison pour laquelle j'ai créé des contenants énergétiques, sur 2, 3 ou 6 mois pour que le temps de transformation soit respecté, pour que je puisse soutenir mes clientes sur tous les plans nécessaires et pas juste mettre un pansement sur la jambe de bois.

Maintenant que je t'ai dis tout ça, soyons claires:

Je ne suis pas là pour te rassurer, te jeter des paillettes pour que "tu y crois encore" même si tout te semble désespéré.

Je suis là pour faire tomber tes piliers artificiels vermoulus, et t'aider à construire une nouvelle structure énergétique, plus saine, plus stable, pour que tu puisses déployer tes projets d'ampleur, inspirés par ton Essence.

Donc oui, il y a des choses qui peuvent être inconfortables, comme quand tu croises avec lucidité certains comportements puérils: on est là ensemble pour aider ton système et certaines de tes parts intérieures à grandir , à devenir et à maturer.

Voilà la raison pour laquelle des séances à l'unité c'est frustrant.
Parce qu'on ne peut juste pas prétendre faire le tour du propriétaire en seulement une séance. Tout simplement.

Si ça fais résonner des choses en toi, partage-moi en commentaire les points qui te parlent, je suis curieuse !