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L’action juste, c’est quoi ?

26 juin 2018

Suite à mon dernier post, on m’a demandé de préciser ce que j’entendais par « Action Juste »

Tout d’abord, une action est juste pour moi quand elle est déliée de toute peur ou de tout jugement.

Cela suppose donc que j’aie utilisé mon discernement pour laisser de côté mes croyances, ou celles qui m’ont été inculquées, mes peurs et celles qui m’ont été transmises.

C’est surtout une action qui part du centre de moi-même et qui vient manifester une intention d’amour à mon égard.

Une intention d’amour pour moi c’est quoi ?

C’est une intention, un engagement à me respecter en respectant les besoins de mon corps et de mon être.
Personnellement je viens d’une famille où se sacrifier est une seconde nature. Toujours mettre les autres à l’aise, les mettre en valeurs, les soigner.
Ce n’est donc pas un hasard si j’ai choisi un métier d’accompagnement. Seulement, avec ces « mauvaises » habitudes de faire passer les autres avant moi, j’ai à travailler l’écoute de mon être, pour apprendre quels sont les besoins réels de mon corps et de mon âme.

Normalement, c’est un processus qu’on devrait connaître dès l’enfance, dès lors qu’on autorise l’enfant à exprimer ce qu’il ressent dans son corps, dans ses tripes, et qu’on y accorde de l’importance.
Malheureusement, entre les pratiques éducatives pas toujours respectueuses, le manque de conscience des parents, le rythme imposé par la société ou encore les pratiques non saines telles que les nourritures modifiées, les écrans,( etc…), ce n’est pas facile de s’y retrouver…

Hier soir, j’ai d’ailleurs regardé un film brésilien qui s’appelle « NOSSO LAR » qui évoque la notion de « suicide inconscient ». Le suicide inconscient est le fait d’ignorer, volontairement ou non, les signaux émis par le corps : maux de ventre, de tête, etc…

Vous savez, ce type de « petits désagréments » récurrents qu’on met de côté à coup de doliprane, ou en se disant que ça va passer…et qui usent notre corps, parfois jusqu’à nous mener à la mort de notre corps physique…


C’était tellement parlant! Nous sommes nombreux à ignorer volontairement nos petits maux, et à nous forcer à passer outre ces avertissements, pour ne pas paraître « différent » de la norme, mais aussi « parce qu’il le faut bien ».

Donc prendre conscience du fait que bien souvent nous ne prenons pas soin de notre physique est déjà une première étape.

En général, la deuxième est de se promettre d’être plus attentif, et de se prendre en soin…

Et la troisième est donc de manifester cet accord en posant des actions qui vont soutenir cette intention.
Manger correctement, faire du sport, arrêter de fumer…

En soi, c’est déjà toute une aventure!!!
Nous avons tous expérimenté le fait de prendre une bonne résolution…et en général, on tient quoi, une semaine, grand maximum?


Très vite nous sommes confrontés à l’inconfort et on se met à être complaisant avec nous-même: « c’était pratique, de manger sur le pouce »…ou « je l’aimais bien mon pot de nutella »…ou « après tout, il pleut, aujourd’hui, je vais remettre ma balade à plus tard »…et le fabuleux « je n’ai pas le temps ».

Alors comment changer?

D’abord, on peut admettre que ça ne se fait pas par la seule volonté. Il ne suffit en généralement pas de le décider du jour au lendemain.
La prise de décision est capitale, mais ensuite, il faut travailler sur sa persévérance, ses résistances qui ne manqueront pas d’apparaître.
Parfois, dans le cas notamment de la nourriture ou des écrans ou de la cigarette, on se heurte réellement à un phénomène d’addiction, qui va devoir être travaillé à la fois au niveau du corps, mais aussi au niveau des émotions et des blocages.

Ensuite, on peut mettre un place un environnement soutenant en en parlant à son entourage, ou en se faisant accompagner par un thérapeute, un coach, un médecin pour travailler sur les résistances.

Enfin, on peut mettre en place un programme d’auto-coaching:

– On peut commencer par changer une habitude simple.

– On prend le temps de la visualiser, en l’écrivant par exemple, ainsi que l’action par laquelle on veut la remplacer.

– On se propose un délai, sachant qu’une habitude qui est là depuis longtemps aura besoin de persévérance et qu’une nouvelle action à ancrer a besoin de temps pour devenir fluide.

– 30 jours semble être une bonne période, assez courte pour être envisageable, assez longue pour permettre des changements en profondeur.

-Examinez vos motivations: celles imposées par d’autres personnes, la société, etc risquent d’être difficile à tenir si au fond de vous couve de la rébellion.

– Visualisez une récompense importante pour ce changement que vous accomplissez: prévoyez d’honorer votre cheminement, avec ses trébuchements et ses petites victoires. Honorez vos batailles et partagez votre succès.

Et enfin, si vous échouez, ré essayez.

La force et la persévérance n’est pas de réussir du premier coup, mais d’être capable d’essayer encore et encore…

Juillet 2012