Et finalement, commencer à vivre.
Je me suis demandée ces derniers temps à quoi servait tout ce travail sur soi.
Le plus souvent, on va se concentrer sur la douleur, on va se concentrer sur l'arrêt de la souffrance, et par contraste désirer ce qu'on pense ne pas avoir: l'amour, la joie, la santé, etc...
Mais que se passerait-il si enfin on n'avait plus de souffrance ou de douleur?
Peut-être qu'on commencerait vraiment à vivre.
La question qui apparait alors est celle-ci: qu'est ce que c'est, de vivre, ça prend quoi?
Pour moi, ça commence par un grand silence.
Sans les blablas du mental, il ya. d'abord quelque chose de calme, qui ne sait pas quoi faire. Qui ne sait pas comment vivre. Qui ne sait pas en quoi ça consiste.
Je ne sais pas qui je suis quand je ne me construis pas par opposition.
Et même ça, ça se détend car je réalise ce matin que tout ce que je vois est ma "perception sur" (quelque chose) et que finalement, cette perception parle de ce que je suis: ça parle de ce que j'ai en moi.
Ainsi, quand je vois la beauté, elle est en moi. Quand je vois la laideur, elle est en moi aussi, ainsi que la comparaison, le jugement, l'injustice, etc...
Tout ce que je vois, c'est moi, c'est ma "perception sur" .
Personnellement, je ne me perçois pas comme créatrice de ce monde, comme certains penseurs.ses spirituel.l.es le racontent. Peut-être qu'un jour ce sera le cas mais pour le moment, je goûte juste la notion de faire partie de ce monde.
Je peux utiliser le regard et ma perception pour prendre conscience de ce que j'ai en moi.
Je peux réaliser que quand je vois quelque chose comme étant incomplet ou imparfait, il s'agit juste de ma perception. Et à cet endroit, je peux décider de changer de perception, ou de la laisser évoluer avec curiosité. L'outil de la MSV qui s'appelle la Transfiguration permet cela: d'accueillir ce qui se présente, sans chercher à l'orienter dans une direction ou une autre.
Je le trouve très précieux, car dans beaucoup de textes que j'ai pu lire, j'ai souvent observé que des postulats étaient posés, comme par exemple que tout était parfait et qu'il fallait changer de perception pour voir que tout était parfait... mais je trouve que ce n'est pas la même chose de vouloir tordre ou contraindre sa perception , que d'accueillir ce qui se dit en soi, et le découvrir au fur et à mesure.
Depuis des mois, mes méditations m'emmènent en un seul endroit: au coeur d'un point, qui est à la fois au centre du monde, mais en plongeant dedans, c'est un ensemble de mondes qui se dévoilent à l'infini, en fractale.
Cela n'a pas de sens pour moi, mais après avoir tourné des mois sur ce point, je commence à accepter que cela n'a pas de sens.
Peut-être est-ce une conscience qui se crée à l 'infini, ou peut-être ai-je fait l'expérience de voir mon mental se créer et se recréer sans fin.
N'ayant plus de mots pour décrire cela, je laisse ça de côté.
Ce qui m'aide actuellement le plus, c'est la pratique du human design: en revenant aux basiques, je peux laisser mon mental à sa place, et me concentrer sur ma stratégie et mon autorité intérieure.
C'est à la fois déstabilisant et apaisant.
Déstabilisant, parce que je contemple toutes les fois où mon mental prend toute la place.
Apaisant, parce que je me rappelle régulièrement que mon mental ne sait juste pas, et j'apprends à laisser mon corps guider le chemin.
Je ne sais pas où ça m'emmène, si ce n'est vers un renouveau.
Mais en attendant, au présent, cela m'emmène à vivre autrement, sur une nouvelle fréquence qui me fait goûter à nouveau à de la Paix.