8:00: Je relis les propos de Simon Sinek sur le Pourquoi, mais qui surtout détaille toutes les techniques efficaces pour convaincre son audience, souvent en utilisant des techniques de manipulations comme la nouveauté, l'excitation, la peur, etc....
8:30, Je consulte une newsletter dans mes mails, qui me parle de nouvelle offre, de nouvelle prise de conscience. Son auteur est une chouette personne, authentique et je sais qu'il n'y a chez elle aucune volonté de manipulation.
Je laisse émerger mes réflexions sur la nouveauté, sans le contexte de la manipulation.
Nous sommes accro à la nouveauté, à l'effet whaou, ou "plus que le voisin". Nous pouvons aussi être accro aux innovations parce que cela stimule notre curiosité, et notre attirance pour les progrès.
On a pleins de raisons de vouloir de la nouveauté, et puis peut-être que c'est aussi pour tromper l'ennui.
Mais la recherche constante de nouveauté nous épuise. Et puis elle est récupérée par les entreprises qui s'en servent pour attirer le chaland.
Nous arrivons à la rentrée scolaire. Cette rentrée après les vacances d'été est souvent synonyme de retour au travail, d'agitation, d'excitation, de peurs ou d'angoisses, et aussi, dans le monde entrepreneurial, de moment qu'il ne faut pas louper, d'offres à recréer pour surprendre son audience, ou pour la récupérer s'il y a eu une pause dans la communication.
Dans la Nature, c'est plus simple. Il n'y a pas de lapins dans le chapeau à brandir à tout bout de champs.
Il y a un rythme sous-jacent, cyclique, calme et pour les accros à la nouveauté, monotones.
Mais si on y regarde de plus près, il y a des éléments de surprise, des évènements, comme les naissances des faons, la neige qui tombe, la course de l'écureuil, la danse d'amour de l'oiseau qui tente de séduire sa belle, le champignon qui sort en une nuit, la fleur qui se déploie... la nouveauté est là pour qui sait la voir et l'accueillir.
Quand je l'observe l'aspect humain à travers mon prisme, je souris de toute les fois où je crois faire une découverte, ou je crois vivre de la nouveauté...
il n'est pas rare qu'en relisant mes anciens carnets, je tombe sur des textes qui me rappellent que tout était déjà là, sous mon nez... je ne fais que découvrir sous un autre aspect, plus incarné ce qui est déjà sur mon chemin.
Dès lors, la nouveauté, finalement, ce sont ces cycles de compréhensions qui tracent leur sillon dans la matière. D'une idée, ils deviennent des savoirs, des expériences, des paradigmes intérieurs, peut-être...
La plupart des personnes recherchent de la nouveauté à l'extérieur, comme une autre façon de se distraire de soi.
La plupart des gens n'ont pas envie de plonger à l'intérieur et de rencontrer leur psyché dans toutes ses nuances.
Elles espèrent tenir leur souffrance à distance et ont besoin d'alimenter cette distraction: l'absence de stimulation est perçu comme un danger.
Pourtant, c'est souvent au milieu d'un vide que la création émerge. Dans l'espace vacant, quelque chose se dépose: une esquisse, une envie, un élan qu'on peut suivre jusqu'à sa réalisation. Le vide n'est pas une mort, mais le prémisse d'un cycle, un renouveau, peut-être.
Est-ce qu'un nouveau cycle est de la nouveauté?
Pas nécessairement, néanmoins, c'est une nouvelle expérience du cycle. Et pour qui sait avancer en innocence, le goût de la nouvelle expérience peut ne rien avoir à voir avec le précédent, même si le cycle en lui-même propose les mêmes étapes.
Parfois, l'entre-deux cycle est une espace vierge où de l'inédit vient se déposer: là, on arrive sur la notion d'innovation: quelque chose qui bouleverse l'ordre établi, qui impacte.
Innover nécessite de voir autrement, ou de voir plusieurs coups après ( comme dans une partie d'échec). Ce n'est plus voir, d'ailleurs. C'est d'aller au delà de la vision, perce-voir ( mot emprunté à Issâ Padovani) l'après, le pré-ssentir pour pouvoir l'amener au présent.
Une information du futur qui parvient jusqu'à nous.
Peut-être est-ce cela, aussi que l'humain recherche dans l'addiction à la nouveauté: un vrai changement, un goût du futur ou son élaboration dans le temps présent.
Maintenant, imagine que tu peux aller chercher cela en toi.
Ce goût du futur, ce perce-voir.
Et que tu peux t'aligner sur cette vibration: ne serait-ce pas extraordinaire de pouvoir marcher sur ce chemin d'exploration et de curiosité?
Et, si tu allais sur ce chemin, aurais-tu encore besoin de te nourrir des nouveautés, ou est-ce qu'elles te distraieraient?
Passé, présent ou futur, je crois qu'au fond, j'aspire à un chemin sans distraction intempestive.
La distraction a sa place, mais ne me paraît pas nécessaire: je pense qu'on a besoin de la placer à sa juste place.
D'abord, placer les fondamentaux, et laisser notre vibration profonde occuper la majeure partie de l'espace, ce qui permet d'apprécier à sa juste valeur les évènements qui sortent de l'ordinaire.
La dévotion à l'ordinaire nous pâtine de l'intérieur, nous ancre, nous enseigne la simplicité, la présence, la paix tranquille et la satisfaction rayonnante.
Elle nous ramène au centre.
Pendant que j'écris ces mots, quelque chose se pose en moi.
L'écriture m'enseigne le chemin.
Me lever, m'occuper de ce qui est en attente dans mon quotidien ( les objets, les choses qui attendent d'être triées), prendre un temps dans la journée pour méditer, me connecter à mon Essence, recevoir ses guidances et ses goûts du futur, et pas à pas, suivre la route vibratoire .
C'est cela, ma définition d'une vie inspirée.
J'avais fait une pause.
J'avais croisé sur ma route trop de vent contraires et je devais reposer en moi ce qui avait bravement tout affronté, mais ce n'était qu'une pause.
Le chemin m'appelle.