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Dans le silence, le coeur enfante.

2 septembre 2019

"Je ne sais pas ce qui va naître, ce qui veut naitre.
J’ai mal de voir le monde qui se déchire sous mes yeux.
J’ai mal et je sais que cet étape est celle d’une naissance.
Une naissance nouvelle à Soi, à l’autre.

Le monde ne meurt pas, il naît une nouvelle fois.
Il se transforme, se métamorphose et la laideur du cocon ne doit pas faire oublier la beauté de l’être fini et réalisé.

Alors bien sûr, la laideur, on n’en veut pas et le cocon non plus: il ne nous parait pas beau, pas chic, pas élégant, pas valable pour la magnificence de notre être.
Mais le papillon ne choisit pas, pas plus que la chenille le moment de la transformation.

Ce n’est pas un choix, c’est une évolution.
Nous évoluons à travers la laideur, nous évoluons dans le noir et dans la nuit.
Nous évoluons dans le silence, nous évoluons dans la beauté du jour.
Nous évoluons pour faire place à une forme nouvelle.

Ce renouveau n’est pas notre choix unique, il est le résultat de millions de choix inconscients. Nous avons choisi de nous engager dans un processus d’évolution, et nous ne savons même pas pourquoi!

Le ciel s’ouvre à la compréhension de la nuit.
Le papillon rentre ses antennes et se dirige avec son coeur.
L’amour gère, aux commandes.

Il n’y a rien que nous puissions faire, à part évoluer.
Faire le deuil de ce qui a été.
Ouvrir notre coeur dans la déchirure douce-amère du deuil.
Se rapprocher, se donner l’espace de vivre ce qu’il ya à vivre dans ce deuil.
Espace pour la tristesse, espace pour la colère…Espace pour le silence, aussi.

Dans le silence, le coeur bat.
Dans le silence, le coeur guide.
Dans le silence, le coeur enfante. "

Texte libre, 1er Septembre 2019